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Contamination récurrente : quelles pistes pour sauver les thermes d’Argelès-Gazost ?
La saison thermale s’achève prématurément pour les thermes d’Argelès-Gazost, contraints à une nouvelle fermeture en raison d’une contamination bactériologique persistante. Cette décision, prise par les autorités sanitaires et la préfecture, prolonge une série noire entamée en mai 2023, et qui fragilise durablement l’établissement.
Le problème est identifié : la source thermale, captée en montagne à plus de 20 km du site, reste vulnérable aux infiltrations liées aux intempéries et à la présence animale. Malgré des travaux de sécurisation, les épisodes de pollution se répètent, mettant en péril la viabilité économique des thermes. La municipalité, propriétaire de l’établissement, a dû augmenter significativement sa subvention d’équilibre pour compenser les pertes.
Face à l’urgence, deux mesures provisoires sont envisagées : interdire l’accès des troupeaux aux abords du captage, en négociant avec les propriétaires fonciers, et renforcer le protocole sanitaire interne avec l’appui d’experts. Ces solutions visent à maintenir une activité minimale en attendant la mise en œuvre d’un projet plus ambitieux : un nouveau forage à Gazost, actuellement à l’étude.
Ce chantier, encadré par le code de l’environnement, pourrait s’étaler sur trois à cinq ans. En attendant, les curistes sont redirigés vers Luz ou Cauterets, et les équipes locales s’efforcent de préserver l’attractivité du Jardin des Bains et de l’institut de bien-être, non concernés par la contamination.



