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Le Groupe National Ours : une machine à palabres

mardi 9 juin 2009 par Rédaction

Le Groupe National Ours : une machine à palabres

Le Groupe National Ours devrait se réunir le 24 juin prochain à la Préfecture de Région. A l’ordre du jour :
• Rappel des conclusions de la réunion du 18 décembre 2008
• Présentation des travaux des ateliers thématiques
• Discussion sur les suites à donner aux travaux des ateliers
• Questions diverses.

Avec un tel programme et une telle méthode de travail, il est à peu près certain que l’on se dirige à la fois vers un conflit et vers des discussions sans fin et inutiles. Pourquoi ?

Les associations de la coordination pyrénéenne ADDIP (ASPAP, ADIP 31, ASPP 65 et FTEM) n’ont toujours pas fourni le nom de leurs représentants au GNOP. Il leur a été demandé officiellement le 5 novembre 2008, six noms. Compte tenu du comportement du Préfet lors de la réunion du 18 décembre, selon nos informations il est assez peu probable que le dialogue direct puisse être envisagé avec ce représentant de l’Etat (1). Mais il est difficile, actuellement, de connaître les intentions de l’ADDIP qui devrait convoquer prochainement une assemblée générale. Selon nos sources, les associations devraient se prononcer à cette occasion. Les dirigeants s’interdisent de communiquer sur ce sujet.

En tout état de cause, à quoi peut bien servir une réunion convoquée à 10h du matin au motif que « cette séance doit permettre de prendre connaissance des travaux conduits par les ateliers thématiques créés lors de la précédente réunion du GNOP, dans le cadre de la concertation mise en place autour du plan de restauration et de conservation de l’ours brun dans les Pyrénées ».

Par ces seuls propos, il semble, encore une fois, qu’il y ait une totale incompréhension entre les parties. Est-ce voulu ? En effet, dans toutes les déclarations de l’ADDIP auxquelles se sont associés de nombreux élus, il est fait état d’une demande d’abandon du « plan de restauration et de conservation de l’ours brus dans les Pyrénées ». Pourquoi le GNOP ne fait-il pas le constat simple d’une absence totale d’acceptation sociale entrainant de fait l’abandon du plan ?

Autre constat : les ateliers thématiques n’ont réuni que des fonctionnaires et des associations environnementalistes avec lesquelles élus locaux et associations pyrénéennes ne dialoguent pas puisque tout les oppose quant aux principes fondamentaux de la protection de l’environnement et du développement durable.

D’autre part, cette réunion se limite à « prendre connaissance des travaux conduits par les ateliers thématiques ». L’envoi des rapports des travaux par Internet aux différents acteurs auraient été plus efficace, plus sérieux et moins onéreux. Comment, en quelques heures, peut-on correctement prendre connaissance de travaux que d’autres ont mis plusieurs mois à réaliser ? La méthode de travail est assez surprenante. A moins qu’elle ne soit faite que pour embrouiller les participants et faire, comme ce qui est dénoncé depuis plus de 20 ans, tromper les acteurs des territoires. Alors que plusieurs ours sévissent en Ariège, Haute-Garonne, Hautes-Pyrénées et Val d’Aran et que le Sénat espagnol s’est prononcé à l’unanimité contre toute introduction, l’horizon du plan apparaît quelque peu bouché.

Attendons que l’ADDIP et les élus se prononcent. Mais l’espoir d’un voyage à Toulouse semble tout aussi compromis que l’avenir du plan ours déjà bien mis à mal en dehors de réunionites pour palabrer entre vieilles connaissances aux frais du contribuable.

Louis Dollo

(1) Le 18 décembre 2008, en début de réunion, le Préfet, devant les caméras de télévision, avait jeté à terre un dossier sur les « mensonges de l’Etat » que lui remettait Philippe Lacube, Président de l’ADDIP.

Mis en ligne mardi 9 juin 2009