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Les ours sont toujours en vallée des Gaves

vendredi 8 août 2014 par Rédaction

La présence d’ours dans les Hautes-Pyrénées et les prédations qui en découlent ne font pas, actuellement, la une de la presse. Il y a bien d’autres sujets d’actualité. Ce n’est pas pour autant qu’ils sont absents. La diffusion récente du N°12 de « L’écho des tanières » de juillet 2014 http://www.pyrenees-pireneus.com/Faune/ours/France/Presence-Localisation-Suivi/2014/Echo-des-Tanieres/2014-07—00-Echo-des-Tanieres-12.pdf par l’ONCFS / DREAL (ETO) est là pour nous le rappeler.

Alerte chaude mercredi

Mercredi en début d’après-midi, nous avons été surpris d’être alerté par une information nous indiquant qu’une trentaine de brebis avaient été tuées par l’ours à Armendiu au-dessus de Saint-Sauveur sur un troupeau béarnais. Gendarmes et agents du Parc National se sont rendus sur le terrain. Les brebis étaient un peu plus haut à Hourgarouze. Ce n’est que jeudi matin que les constats ont pu avoir lieu sur les 26 brebis retrouvées mortes. Mais hier soir, le berger n’avait pas encore pu retrouver la totalité de son troupeau. A priori, l’ours ne serait pas en cause. La foudre serait plus probable. Mais dans ce domaine nous avons connu tellement de rebondissements…. Il y a quelques jours un bélier avait été retrouvé éventré… Ce n’était pas la foudre et le berger n’a pas fait faire de constat.

Toujours plus de prédations

Ce n’est pas parce que personne ne parle des prédations d’ours qu’il n’y en a pas. Selon notre décompte et sous réserve de confirmation, il y aurait eu à ce jour 30 bêtes tuées (ovins et caprins) dans les Hautes-Pyrénées essentiellement sur le Pays Toy et, dans une moindre mesure, sur le Val d’Azun encore que….. Sur les Pyrénées-Atlantiques, la situation est moins claire. Un décompte fait apparaitre 13 brebis tuées mais les statistiques fournies récemment par l’IPHB indiquent « 5 constats établis » et « un déclaré imputable représentant une brebis tuée ».

Où sont les ours ?

Selon « L’écho des tanières » de juillet 2014  : « En Pyrénées occidentales, les observations réalisées durant cette période post rut traduisent une partition de l’espace bien marquée, Cannellito en vallée des Gaves (65) et Néré en Aspe-Ossau-Navarre (64) ». Avec un tel niveau de précision, nous ne sommes guère informés.

Et pour les Pyrénées centrales, « les faits marquants sont la détection de la 3ème portée de l’année mais aussi, la collecte de poils sur la commune de Bezins Garraux (31) située plus à l’ouest que la zone habituellement utilisée par l’ours ». Les ariégeois sont fixés d’autant qu’entre français et espagnols les « spécialistes » fournissent un nombre d’ours différent d’une dizaine. Allez donc savoir où nous en sommes….

Il est par ailleurs précisé que dans les Hautes-Pyrénées, « le nombre d’indices a baissé sur la vallée de Luz en faveur de celles de Cauterets et d’Arrens. 49 % des indices proviennent des itinéraires. Les autres sont issus de témoignages, de prospections systématiques autres et de photos/vidéos automatiques hors itinéraires ». Voilà qui va rassurer le Pays Toy, ce qui n’empêche pas les prédations. Est-ce un artifice littéraire pour tenter d’expliquer que nous n’avons pas d’ours à problème ? Ce ne serait pas la première fois que nous assisterions à ce genre d’exercice.

Vu l’âge des ours en Béarn et Bigorre et compte tenu que de nouveaux lâchers ne sont à l’ordre du jour ni même dans la stratégie pyrénéenne de développement de la biodiversité, il suffit peut-être d’attendre que la nature fasse son œuvre… Celle du temps. En attendant l’ours, comme le loup, coûtent cher à la collectivité et les services publics se réduisent dans les vallées. Merci l’écologie pour le développement durable manifestement négligée par ces associations de protection de l’environnement qui pensent avant tout « subventions ».

Louis Dollo