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CHARPENTIER : Le métier aérien d’un champion heureux

vendredi 24 juillet 2009 par Rédaction

Au lendemains de son podium, Pierre REMY, Champion de France de parapente 2009, a retrouvé son rythme quotidien. Chaque matin, il rejoint son employeur, Elie Pellafigue.
Il continue bien entendu ses entraînements, répond aux sollicitations diverses qui attendent les titrés, en attendant le calendrier 2010 de la Coupe d’Europe et de la Coupe du Monde. Il lui faudra sans aucun doute planifier des congés payés, des jours d’absence avec son employeur car le haut niveau sportif est exigeant en temps et en performance.

Mais au delà de ce calendrier thermique, Pierre REMY nous parle de son métier  :

« Charpentier, quel joli métier ! C’est un métier qui s’exerce en terre et ciel, un métier exigeant mais un métier de liberté. Pour tailler une charpente, il faut être adroit, habile de ses doigts, et créateur. ..travailler le bois, et, le dresser sur un toit. Etre aérien avec le bois comme il faut l’être entre les sommets, avec un parapente…. Pour ciseler les sommets, la nature a fait de l’art,… et mon métier, c’est de l’art aussi, de l’art aérien »

« Avec Elie, mon patron, nous faisons de la charpente traditionnelle. Nous fusionnons notre passion pour la charpente… Un toit, c’est un esprit, cela abrite, protège des familles,….Dans ce métier, rien n’est routine, chaque chantier est différent. Je m’épanouis dans ce travail parce que nous associons

travail et une certaine convivialité avec nos clients. A la fin de chaque chantier, il reste des traces d’amitié, de complicité qui me rapprochent toujours de mes origines familiales. Je côtoie le patois, j’écoute les anecdotes liées aux sommets pyrénéens, aux villageois qui défendent leur identité …tout cela me rend heureux. Le métier a aussi ces côtés conviviaux qui font souvent oublier, que là haut, nous avons parfois à lutter avec les intempéries. Peu importe, c’est une passion qui trouve des équilibres positifs pour oublier les aspects négatifs d’un métier qui attire de moins en moins les jeunes…Ce que je souhaite pour atteindre ce que j’appelle l’art du parfait, c’est qu’il nous soit confié beaucoup plus de chantiers de haute montagne : je pense à la réhabilitation des toitures de cabanes de bergers, car, il faut associer respect de l’environnement à la résistance sportive le tout dans un bouillon d’art…cette approche avec la nature me séduit : les marmottes, les isards, les vautours, les gypaètes barbus, les buses…un univers parfait qui ne peut qu’exiger que du travail parfait. La Coupe du Monde, oui, …mais il me faut aussi me fixer ce challenge métier aérien toujours plus haut aussi, pour composer mon bonheur, si ce n’est conforter celui qui façonne ma vie »

Aurélie JOLY

Mis en ligne vendredi 24 juillet 2009